Le réseau Agnodice
Favoriser l’entraide entre femmes médecins, chirurgiennes, pharmaciennes au CHU.
Aujourd’hui encore, dans une entreprise, dans la société, être une femme peut être un frein pour faire entendre sa voix et trouver un équilibre vie professionnelle/vie personnelle.
Le constat est identique en médecine, bien que les femmes représentent 50% des médecins en activité au niveau national, comme au CHU de Rouen et malgré de grandes disparités entre spécialités. Ce que les femmes vivent dans la société, elles le vivent aussi à l’hôpital. Des réseaux de femmes ont vu le jour dans les grandes écoles et entreprises pour dépasser ces obstacles et booster l’entreprenariat féminin grâce au partage d’expériences. C’est sur ce modèle qu’a été créé en octobre 2021 le réseau Agnodice, par seize femmes médecins, chirurgiennes, pharmaciennes, âgées de 30 à 55 ans et exerçant au CHU.
Le réseau Agnodice a pour objectif d’accompagner les professionnels médicaux, en particulier les femmes, dans leur carrière hospitalière, éventuellement universitaire, dans un climat d’entraide et de bienveillance. Nous souhaitons proposer un espace d’échanges et d’accompagnement, d’écoute attentive en cas de difficultés personnelles ou professionnelles, de formations ciblées pour étoffer certaines compétences et du mentorat pour les jeunes.Chacun et chacune pourront trouver sa place et se sentir utiles dans l’un des domaines proposés par le réseau Agnodice.
Agnodice : la première femme gynécologue grecque
Agnodice, jeune femme de la Grèce antique, est passionnée par les sciences. À cette époque, à Athènes, seuls les hommes sont autorisés à exercer la médecine. Pour pouvoir étudier, Agnodice se travestit, décroche brillamment son diplôme et se consacre à soigner les femmes, exerçant ainsi illégalement la gynécologie. Sa bienveillance et ses compétences médicales font rapidement progresser sa notoriété. Ses « confrères », jaloux, l’accusent de profiter de ses patientes et l’obligent à révéler sa véritable identité : Agnodice est condamnée à mort. Mais ses patientes la défendent avec tant de véhémence que les juges finissent par l’acquitter. Un an après, une loi athénienne est promulguée, autorisant les femmes à étudier et à pratiquer la médecine.